LE CHAMP COMMUN

ou la Montagne Baigura

 

La grosse situation associée à Thomas Loyatho, artiste plasticien et accompagnateur moyenne montagne.
Avec la classe de terminale STAV du lycée Privé Armand David à Hasparren (64)
Année scolaire 2016-2017

Dans la communauté rurale telle qu’elle exista en Occident du IXe au XVIIIe siècle au moins, les communaux représentaient cette partie du territoire d’un village qui n’était pas l’objet d’actes de propriété privée, et était de ce fait commune à tous les habitants. Il s’agissait en général de chemins, des fossés et des haies qui les bordent, de bois et de landes plus ou moins étendus, parfois de la rivière, voire, très rarement, d’un étang. En mettant en jeu notre rapport intime à la terre en s’inspirant des peuples autochtones d’Amérique, nous avons tenté de comprendre ce qui est en jeu dans le commun et le collectif.

Nous avons imaginé une aventure de terrain nous mettant en prise avec un territoire dans lequel cohabitent différents mondes, occupant·es, usagers et usagères : la montagne Baigura, théâtre de multiples usages, territoire partagé entre différentes “tribus”, plus ou moins amies, plus ou moins agricoles (paysans, randonneurs, acteurs du tourisme, parapentistes, etc.…), mais néanmoins toutes en liens étroits avec cette montagne. Cette expérience s’est réalisée sous la forme d’une itinérance de 3 jours.

Nous avons choisi de chacun·e nous présenter  »à la manière d’un·e chef·fe indien·ne »…en associant notre prénom à un nom imaginaire symbolique de notre lien à la terre.

LÉO LES CITROUILLES, AÏTOR LES RACINES, TXOMIN LA GADOUE, LOREA LES FLEURS SAUVAGES, SARAH LE SABOT, SOLVEIG LES PETITS VILLAGES…

Puis, nous nous sommes mis·es en quête des «zones de frottements».

Qu’entendons-nous par là ?

Les zones de frottements sont des lieux, des lignes, des frontières parfois visibles, parfois invisibles où ces différentes tribus se rencontrent, se côtoient, se partagent et/ou se disputent la terre. Nous les avons photographiées en nous inscrivant dans le paysage, en rendant visibles ces lignes grâce à nos corps disposés dans l’espace.

Et avec dans le fond de la poche un objet rituel, sorte de talisman qui exprime notre lien à la terre, nous sommes allé à la rencontre des usagers et usagères de cette montagne. Cet objet et l’histoire ou l’anecdote qu’il porte en lui nous ont servi de cadeau lorsque nous avons eu besoin d’aide, et nous ont permis de vivre des moments de récits et de partage.

Nous avons confronté nos observations du réel avec nos territoires intimes. Et inventé à plusieurs notre cartographie du Champ Commun Baigura.

 

 

En partenariat avec L’Hameka, Fabrique de arts de la rue à LOUHOSSOA (64)